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La consommation de vin au Moyen Age

La consommation de vin au Moyen Age

Quantité


Au Moyen  Age, la consommation de vin était considérable en France.  Une estimation pour 1320 donne un chiffre de 3 litres par personne et par jour. De nos jours, il n’est  plus consommé que 0,5 verre de vin par jour et par personne. Si on considère que la population était de vingt millions d’habitants, on retrouve l’estimation  énorme de 219 millions d’hl  pour la production.


Les tavernes


Le lieu de prédilection pour consommer le vin était les tavernes. Elles constituaient une véritable institution urbaine pour la population. Le nombre de tavernes était évalué à environ 4000 au XVe siècle!
Comment les vins étaient consommés
Au Moyen Age, le vin était rarement consommé brut. On ajoutait souvent des épices et du miel pour améliorer ceux qui étaient peu buvables tels quels. Cela donnait des vins du genre de l’ l’Hypocras dont  une entreprise a repris la fabrication.

Le vin et l’eau


Ces vins étaient si acides que  pour les rendre plus buvables, il était fréquent de les couper avec de l’eau.  
Le vin était très utilisé en cuisine pour remplacer l’eau dans les bouillons ou pour dessaler les aliments.
Le vin remplaçait souvent l’eau qui était dans bien des cas impropre à la consommation. Le coupage avec de l’eau permettait de la purifier. Cela produisait a ussi une boisson désaltérante buvable très jeune et à n’importe quel moment de la journée.


Les applications médicinales du vin


Les applications médicinales étaient pléthores à commencer par la  désinfection des plaies jusqu’à la  réalisation de remèdes en passant par l’aide à la digestion. L’immersion dans du vin était pratiquée pour soigner des membres blessés. On utilisait le vin pour faire des pansements. 


Le vin de messe


Le vin exclusivement du rouge servait beaucoup pour la célébration de l’Eucharistie. A la messe, le vin symbolise le « sang du Christ ». Les vins épiscopaux étaient notamment destinés à cet usage. Par souci de pureté, l’usage du vin de messe donne lieu à un service soigné par l’utilisation de vaisselle d’or. L’extrême sophistication passe par la mise en action d’une kyrielle de pièces spécifiques burettes, passoires, calices au large pied, petites cuillères, pipettes liturgiques etc
Le vin produit de prestige
Le vin qui était une denrée chère était aussi utilisé pour le prestige qu’il apporte. Ainsi, lors du haut Moyen Âge, les seigneurs honoraient leurs invités en leur servant abondamment du vin. Ne pas faire cela, pouvait même être considéré comme une offense. L'évêque accueillait les éminents personnages de passage en leur offrant du vin de qualité pour les honorer. Il semblerait que la tradition du « vin d'honneur » date de cette époque.

La sophistication de l’usage du vin au Moyen Age


Les festins étaient entourés d’un cérémonial sophistiqué mettant en jeu plusieurs personnages. L’huissier de salle était chargé de « quérir l’échanson » qui apportait les coupes tandis que le sommelier portait l’eau et le vins qui étaient testés par un  goûteur. Les vins appréciés frais, étaient versés de haut pour être oxygénés. 
Dans la « bonne société », la vaisselle et les vins étaient disposés sur des dressoirs. La vaisselle était pléthorique. Elle incluait des pièces atypiques comme les hanaps qui étaient des grands vases avec un pied et un couvercle. Il y avait aussi les boute-hors pour signifier aux invités le moment où il s’agissait de prendre congé.


L’ivresse au Moyen Age


Les banquets finissent la plupart du temps en beuverie. L’ivresse  n’était pas considérée comme  un péché capital même si cet état engendrait souvent de la violence. Cet état était si banal qu’il était souvent considérée comme une circonstance atténuante par la justice.
Il était même prescrit par certain médecin de se saouler 2 fois par mois pour lutter contre certaines infections ou douleurs.
Vers la fin du Moyen Age, on  commença quand même a se rendre compte du danger de l’alcool pour la santé. Les gens devinrent conscients des risques  de delirium tremens l’hémiplégie, de  goutte, de  déformations de la tête, de plaques sur la peau… Des mesures sont prises telles que l’interdiction de célébrer la messe en état d’ébriété. Les tavernes sont dénoncées par les moralistes  comme des lieux de débauche, Ils assimilèrent le vin à l’« antichambre du diable ». Les expressions pour qualifier l’ébriété ne manquaient pas. On pouvait dire de quelqu’un qu’il est « plus ivre qu’une soupe » ou que « fort vin esmoeult grande tempeste » ou encore traiter un ivrogne de «  pilier de taverne éméché ayant abusé de l’eau bénite à la cave »


 

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